Ivan Bilibine est un peintre et illustrateur russe de la fin du 19ème / début du 20ème siècle ; passionné d’art populaire, il fait partie comme Léon Bakst de groupe Mir Iskousstva (« le Monde de l’Art », fondé en 1898). Au tournant du siècle, il met sa formation de peintre au profit de l’illustration de contes traditionnels russes comme l’Oiseau de Feu ou la Princesse-grenouille.
Il travaillera également à l’élaboration de costumes et de décors pour le théâtre.
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Ron Mueck est un sculpteur australien.
Après avoir longtemps travaillé à la réalisation de marionnettes, d’abord dans l’industrie du spectacle, puis pour la publicité, il décide en 96 d’utiliser ses compétences dans la création d’œuvres d’art. Ses sculptures, pourtant réalisées sans modèle précis, sont troublantes de réalisme, et ce malgré un décalage d’échelle des personnages : certains mannequins sont beaucoup plus petits que nature, d’autres bien plus grands, d’autres encore sont pratiquement à la bonne échelle, mais jamais tout à fait.
« Woman with sticks » représente une femme faite, beaucoup plus petite que nature, bien campée sur ses deux pieds, en train de soulever un imposant fagot de branchages (en réalité, des brindilles).
La majorité des œuvres de Ron Mueck sont ancrées dans notre quotidien : ses personnages sont habillés avec de vrais vêtements, ils ont des action et des interactions plausibles (bien que sujettes à de nombreuses interprétations), nous pourrions les avoir croisés sans nous en souvenir, et c’est une partie de ce qui rend ces sculptures aussi émouvantes.
Si je présente cette sculpture sur ce blog, c’est parce que « Woman with sticks » représente moins un individu qu’un archétype : celui de la sorcière, la femme des bois (sa petite taille peut même nous faire penser à un gnome !).
Une figure féminine sans artifices aussi mystérieuse que puissante, c’est pas souvent, et ça fait du bien aux yeux.
Une stavkirke (également appelée « église en bois debout », « stav » signifiant « pieux » et « kyrkje », « église ») est une église médiévale en bois.
Bien que l’écrasante majorité des stavkirke se trouve actuellement en Norvège (où il n’en reste qu’une trentaine), on est à peu près certains que ce type d’église a existé dans toute l’Europe du nord (on en trouve des exemples en Angleterre, en Suède, en Finlande et en Pologne).
Si elles sont aussi singulières, c’est que les stavkirke sont ornées à la fois de motifs chrétiens et de motifs vikings pré-existants (le christianisme ayant été introduit en Norvège vers l’an 1000) ; on pense d’ailleurs que la majorité de ces églises ont été construites là où étaient déjà célébrées des croyances païennes (un peu à la manière des églises « Saint Martin » en France).
La stavkirke de Gol (ci-dessous) peut-être visitée au Norsk Folkemuseum d’Oslo ; il existe trois répliques de cette stavkirke : la première se trouve à Gol, la seconde à Europa parc, et la dernière à l’EPCOT (parc à thème Disney).
Tags: Christianisme, Europe, Norvège, Scandinavie
Une Brudekrone est une couronne de mariée traditionnelle norvégienne. Son apparence varie en fonction des régions, mais elle est le plus souvent imposante et maintenue à l’aide d’un ruban rouge. Elle se transmet de génération en génération.
On suppose que les couronnes de mariée existaient en Scandinavie avant l’arrivée du christianisme (tout comme la très païenne fête de la Saint Luce).
D’autres types de couronnes nuptiales existent en Europe, notamment en Suède, au Danemark, en Allemagne, en Autriche, en république Tchèque et en Russie.
(le tableau en début de post est d’Adolph Tidemand, un peintre norvégien du 19ème siècle ; il ressemble à s’y méprendre à une peinture de Konstantin Makovsky, « La futur mariée », qui représente une scène similaire en Russie)
Tags: Christianisme, Couronne, Europe, Mariage, Norvège, Scandinavie
Le jianzhi est la plus ancienne technique de pliage et de découpage du papier, qui s’est développée dans l’est de ka Chine dès l’invention du papier, avant de se répandre dans le reste du monde où chaque région l’a adaptée à sa sauce, et les sources d’inspiration sont diverses : histoires pré existantes, fleurs, animaux, vie rurale… Elles sont principalement utilisées dans la décoration, ce qui lui vaut la seconde nomination de chuāng huā, « fleur de fenêtre ».
Certains artistes plient le papier au cours de la découpe pour obtenir une image partiellement ou entièrement symétrique. Le papier est très souvent rouge, mais peut-être de n’importe quelle couleur unie (voir multicolore).
La même technique aura servi la cause du parti communiste chinois dans les années 40 avant d’être tout bonnement interdite pendant la révolution culturelle. Si la technique du jianzhi a gagné en sophistication, on peut regretter qu’elle ait peu perdu de sa personnalité : depuis sa réhabilitation, elle se nourrit de plus en plus de ses propres stéréotypes.
Les exemples de Jianzhi montrées ci-dessous sont issus du livre « Yan’an Papercuts », scanné et commenté par Guy Pradel sur son blog. Un grand merci à lui !
- Planification parentale – Gu Yuan
- Le Roi des singes se battant contre le demon de l’os blanc – Zhao Hanjie
- Bombyx – Sun Rencai
- Grenouille – Sun Rencai
- Labours – Bai Fenglan
- Gardes d’auto defence – Gu Yuan
- Arbre – Yan Xifang
- Poulet – Yan Xifang
- Tissage – Li Qun et Niu Guiying
- Une heureuse famille de paysans – Xu Giuhua
- Une heureuse famille de paysans – Xu Giuhua
- Singe fumant – Wang Zhanlan
Himitsu bako signifie littéralement « boite à secrets ».
Elles se présentent sous la forme de cubes rectangulaires de tailles variables, et sont ornées de marqueteries yosegi avec des motifs géométriques, bien que le « couvercle » soit parfois figuratif.
Ce qui fait leur spécificité (et qui explique leur nom), c’est leur mode d’ouverture !
En effet, bien qu’il n’y ait aucune serrure apparente, elles sont impossibles à ouvrir à qui ignorerait leur fonctionnement : on ne peut ouvrir une himitsu bako qu’après une série de manipulations sur la boîte ! La marqueterie ornementale camoufle de nombreuses pièces qui peuvent être manipulées (en appuyant dessus, en tirant dessus, en les faisant coulisser…). Chaque boite dispose d’un système d’ouverture qui lui est propre, avec entre 4 et… Des centaines de mouvements à effectuer pour accéder au « secret » qu’elle contient.
Ci dessous, l’ouverture d’une boite en 7 mouvements (4 pièces amovibles) :
Tags: Marqueterie, Serrure, Trésor
Azur et Asmar sont élevés par la même femme ; Nourrice de l’un, mère de l’autre, elle leur porte le même amour, leur sert les mêmes portions de gâteau et les berce des mêmes légendes. Ce bonheur prend fin lorsqu’Azur est envoyé par son père à la ville pour faire son apprentissage, la servante et son fils sont alors congédiés.
À son retour, Azur a grandi.
Il souhaite partir vers le pays d’origine de sa nourrice de l’autre côté de la mer afin d’accomplir l’exploit relaté dans le conte qu’elle lui lisait : libérer la fée des djinns et l’épouser.
L’une des particularités de film d’animation sorti en 2006 et réalisé par Michel Ocelot est d’être doublé à la fois en français et en arabe (l’absence de sous-titres permet au spectateur francophone de mieux appréhender les difficultés d’Azur à s’intégrer dans un pays dont il ne parle pas – ou presque pas – la langue). Le rendu en images de synthèse est particulièrement convaincant.
L’entreprise Upper One Games a pour objectif de promouvoir la culture des Indiens d’Alaska par le biais du jeu vidéo. Leur tout premier jeu, « Never Alone », raconte le voyage d’une fillette appelée Nuna et de son renard blanc, qui devra affronter le froid pour sauver sa tribu d’un blizzard sans fin.
Le jeu sortira en décembre sur PS4, Xbox one et PC.
Tags: Alaska, Amérique du nord
Sur leur site internet PaperMatrix, Lene and Anna Schepper interrogent, perfectionnent et réinterprètent la technique danoise du papier tressé, utilisée pour confectionner des ornements traditionnels (le plus emblématique et le plus rudimentaire de ces découpages est sans conteste le cœur en papier tressé, dont vous trouverez le mode d’emploi en bas du post).
À l’aide de cette technique, elles créent des patrons d’une grande sophistication. Leur premier livre, FLETVÆRK (entièrement en danois) est sorti en novembre dernier.
Tags: Danemark, Noël, Papier, Scandinavie
Le fuurin est un objet décoratif japonais, originaire de Chine ; il s’agit d’une petite clochette le plus souvent verre qui tinte à la force du vent (d’où son nom, puisque fuurin signifie très littéralement « clochette à vent »).
Pour les japonais, les fuurin sont un véritable de l’été, saison à laquelle on les accroche au dessus de de la fenêtre ouverte pour entendre passer les courants d’air ; ils sont par conséquent ornés de motifs estivaux (notamment des poissons rouges, du liseron et des tournesols). Sous la clochette en elle-même se trouve habituellement un bout de papier ou de tissus rectangulaire orné d’une devise ou d’un haiku.
À l’entrée des temples, les fuurin sont supposés éloigner les mauvais esprits.